Au cœur d’une famille rom en pleine désintégration émerge la figure de Totonel, dit Toto. Avec passion il apprend à lire, écrire, danser. Au milieu du chaos ambiant, ses deux sœurs, Ana et Andrea essaient de maintenir le mince équilibre de la famille.
Louis Seguin : « A. Nanau ne quitte pas d’un plan ceux que les sociétés et les villes européennes relèguent à la marge… Portrait d’une fratrie, mais aussi portrait de lieux, « Toto et ses sœurs » décrit un parcours d’enfants par les territoires qu’il traverse ; ces grandes cités-dortoirs d’abord, rongées par le trafic d’héroïne, que Nanau filme dans des nuits apocalyptiques. »
Hendy Bicaise : « La gravité du sujet laissait présager une approche distante et rêche, or le film s’avère vibrant et inattendu. »
Alexander Nanau : « Je pense qu’il y a un espoir en tant qu’êtres humains ; nous pouvons lutter pour être nous-mêmes et ne pas être victimes d’une situation que nous n’avons pas choisie à la naissance. Il y a toujours moyen de s’en sortir, mais il faut que quelqu’un nous ouvre la porte, et nous montre ne serait ce qu’une petite fissure par laquelle entrevoir la sortie.
Pour moi le cinéma est le seul moyen de faire vivre aux gens une expérience intense, qui peut influencer leur manière de penser. Il permet de changer d’angle et de perspective. De leur point de vue, j’imaginais, que si quelqu’un apparaissait dans leur vie, alors que personne ne faisait attention à eux, en leur disant soudain qu’ils sont intéressants et qu’on allait faire un film sur eux, ils seraient forcément partants. »
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