Synopsis, en une phrase : Un tête-à-tête en garde à vue entre un commissaire et son suspect.
En plusieurs : « Dans un quasi huis-clos, le bureau beige et gris sans fenêtre d’un commissariat gris et beige, le commissaire Buron cuisine, sans ménagement, le nommé Fugain qu’il considère comme le principal suspect dans une affaire de meurtre dont on a un peu de mal à saisir les tenants et les aboutissants. Quelques adjoints, relativement improbables, sont censés seconder Buron – qui lui-même n’a rien d’un Maigret – mais la vérité nous impose de dire que leur efficacité peut être légitimement mise en doute.
Et, au fil de la nuit, de questions insistantes en réponses à côté de la plaque, de pauses bières en arrêts sandwichs, la situation va comment dire…déraper, échapper au contrôle de la police. » (Utopia)
« Dupieux, expert en réalité dévoyée. » Sophie Avon
Les acteurs
Quentin Dupieux : « La clef d’un bon casting, c’est de fabriquer une nouvelle famille, que ces gens-là s’adorent, qu’ils pensent de la même façon et forment un tout. »
Marc Fraize, vient de la grande famille des Deschiens, « fonctionne sur un humour déphasé, extrêmement précis et périlleux, tant il manie le langage, le malaise, et l’absurde qui en découle, avec une virtuosité d’orfèvre (sketchs sur Youtube) »
Anaïs Dumoustier, dans un registre où on ne l’attend pas, Benoît Poelvorde « qui a, dit Dupieux, une gamme de jeu incroyable », et qui ont tous deux beaucoup tourné ; Grégoire Ludig, acteur de théâtre, qui propose aussi des sketchs sur internet.
Des acteurs qui viennent d’univers différents.
Quentin Dupieux : « Techniquement, c’est passionnant à regarder. Le rythme de Marc Fraize confronté au rythme de Poelvoorde, lui-même confronté au rythme de Ludig… ça produit un truc musical. Chacun se laisse un espace ; Benoît Poelvoorde qui normalement est extravagant, est descendu de 2 ou 3 crans pour jouer un flic fatigué…Il y a quelque chose de virtuose dans leur façon de jouer, de l’endroit d’où ils viennent. Je peux passer ainsi du film fantasmé au film réel, par le génie des comédiens ! »
Le réalisateur est né en région parisienne le 14 avril 1974 ; il est aussi passionné de musique électronique, monde dans lequel il est connu sous le nom de Monsieur Oizo. Il a, à son actif 9 albums et 8 longs-métrages, dont les 6 premiers ont été tournés en Espagne, au Québec et en Californie ; « Au poste » est son premier film tourné en France, où il est revenu pour la langue française et les acteurs. C’est un nostalgique des années 70/80, « où le bon verbe français était un art en soi, et une matière première propice aux élans d’absurde. »
Contact : clubcinemjc@hotmail