Lundi 14 février à 20h30, le club-ciné MJC et Ciné/Millau vous proposent « Louloute » (2021), un film de Hubert Viel avec Alice Henry (Louloute enfant), Laure Calamy, Bruno Clairefond, E. Sainte (Louloute adulte)
Professeur d’histoire à tendance narcoleptique, Louise s’endort un peu n’importe où. Un nouveau collègue, qui n’est autre que son amoureux de CE2, ainsi que la vente de la ferme familiale, vont replonger Louise dans ses souvenirs d’enfance et le quotidien de ses parents, producteurs laitiers, frappés par la crise des années 80.
Du synopsis à la réalisation
« Le cœur du film c’est ce noyau familial chaleureux, où chaque personnage existe immédiatement et de façon authentique. » L. Chessel
« Film à la tendresse poétique et barrée, avec des embardées dans le surréalisme. » E. Neuhoff
« Un film onirique et tendre sur l’enfance et ses paradis éphémères. » S. Grassin
« Hubert Viel donne au passé la saveur du présent, et au présent la patine du passé. » M. Macheret
Hubert Viel : ses mots… ses 2 scénarios, ses 3 fins… son cinéma…
« Au départ je voulais travailler sur les questions de l’enfance, avec l’idée que beaucoup de gens puissent s’y reconnaître.
Puis sur les conseils de mon producteur de l’époque, j’ai décidé d’y injecter plus de concret ; c’est là qu’est apparue Louise, comme dans les prolongations d’un match de foot, Louise adulte, mal dans sa peau, en effet miroir avec la petite Louloute. Sont apparues également les années 80 qui sont aussi celles de mon enfance, et celles de l’ouverture des frontières économiques : le lait c’était travailler plus pour gagner moins et être pénalisé.
J’ai investi cette époque : de la crise du lait, j’ai discuté avec une trentaine de producteurs, à l’esthétique si particulière de ces années-là. La musique de ce film devait être ludique , un peu robotique, ressembler à ces jouets des années 80 avec des piles.
Le montage a été très compliqué ; le film avait deux fins, j’en ai rajouté une troisième ; j’ai tout de suite aimé l’idée de ces trois fins, cette sensation de film en boucle, comme un vinyle rayé qui saute sur sa platine.
Je revendique la nostalgie du film, mais j’invite le spectateur à avoir la même pour l’époque où il était enfant.Je ne célèbre pas les années 80, mais l’enfance ; Louloute est un véhicule à émotions et à réflexions sur l’enfance.
Louloute, sa vie a été bouleversée quand elle avait 10 ans, elle n’a pas résolu ce passage ; le but du film est de le digérer. L’enfance c’est la féerie et aussi , les contes cruels, la peur du loup dans le placard, l’angoisse… Il n’y a pas de loup dans le placard, mais il y en a quand même. »