Millau. « Cuori puri », avec le Club Ciné de la MJC

Lundi 14 janvier à 20h30, le Club Ciné de la MJC de Millau et le cinéma de Millau vous proposent « Cuori puri » (Cœurs purs - 2017), le premier long métrage du réalisateur italien Roberto de Paolis

Banlieue de Rome. Agnese, 18 ans, issue de la classe moyenne, vit avec sa mère, qui l’élève dans les remparts très protecteurs de la religion catholique. Stefano, 25 ans, gardien de parking, issu d’un milieu précaire, habite un quartier mal famé et ses fréquentations sont plus que douteuses. Agnese tente de voler, Stefano essaie de rester honnête, ils font ainsi un premier pas l’un vers l’autre. Le film est l’histoire de leur rencontre.

« Cœurs purs » a été sélectionné et nominé pour plusieurs prix à la « Quinzaine des réalisateurs » avec deux autres films italiens : « A ciambra » et « L’intrusa » ; plusieurs critiques voient se dessiner un renouveau dans le cinéma italien :

Vincent Malausa : « Le premier long métrage de R. de Paolis s’inscrit dans la même veine sociale que les deux autres, mais, comme eux s’échappe assez rapidement des rails de la chronique, pour épouser avec beaucoup de tact et de douceur, l’intimité d’une jeunesse prise entre divers feux : l’isolement du sud de l’Italie (A ciambra), la guerre des clans, (L’intrusa), et les bouleversements migratoires qui affectent les faubourgs calabrais, napolitains ou romains. »

Jacques Morice : « Elle, souvent indéchiffrable, lui d’une force rassurante malgré sa fébrilité, toujours justes, l’un et l’autre, dans des situations de conflit comme de concorde, ils forment un beau couple à la fois pur et sexué, assorti dans la volupté de vivre. »

Alexander Nanau, le réalisateur de « Toto et ses soeurs » écrivait : « Je pense qu’il y a un espoir en tant qu’êtres humains ; nous pouvons lutter pour être nous-mêmes, et ne pas être victime d’une situation que nous n’avons pas choisie à la naissance. »

De la banlieue de Bucarest à la banlieue de Rome le propos est de même nature, bien que la gravité de la situation de départ n’aie pas la même intensité ; dans chacun des films s’affirment un élan vital, une force, ce que l’on verra aussi le 28 janvier dans le dernier film de cette trilogie sur les banlieues : « Shéhérazade » ou les mille et une nuits dans les quartiers nord de Marseille. Des films âpres, forts, inattendus et flamboyants.

Contact : clubcinemjc@hotmail.fr