Lundi 25 novembre à 20h30, le club-ciné de la MJC et le cinéma de Millau vous proposent Perdrix (2019, le premier long-métrage de Erwan Le Duc : la parenthèse pétillante de la quinzaine réalisateurs Cannes 2019 !
« Pierre Perdrix vit des jours agités depuis l’irruption dans son existence de l’insaisissable Juliette Webb. Comme une tornade, elle va semer le désir et le désordre dans son univers et celui de sa famille, obligeant chacun à redéfinir ses frontières, et à se remettre enfin à vivre ».
Ils parlent très bien du film
« Le film cultive habilement un sens du burlesque à froid, tout en laissant circuler un cortège d’interrogations existentielles. La vie vécue est-elle vraiment la nôtre, celle qu’on mérite ? L’amour est-il une mise aux fers totalitaire ou une servitude désirable ? Sandra Onana « Le charme c’est tout ou rien, mais quand ça marche ça fait des étincelles. La preuve avec ce premier long-métrage iconoclaste et délicat, petite bombe de séduction maligne. Le film épouse les zigzags d’une famille en crise, d’un monde cloîtré sur lui-même qui par le biais d’une inconnue va apprendre à aimer ses chemins de traverse, et sa propre bizarrerie. Un monde joyeusement désordonné que le réalisateur a l’intelligence de ne pas vouloir remettre d’aplomb ». Renan Cros
En parlant du film, les acteurs esquissent un portrait « en creux » du réalisateur.
« Je joue une fermière des Vosges avec une famille un peu bizarre. C’est une petite incursion dans un premier film qui a un ton nouveau » Fanny Ardant
« Mon personnage a un côté force tranquille, imperturbable, il n’est pas malheureux, pas frustré, cette vie-là lui convient très bien ; mais à un moment, il y a juste un petit caillou qui rentre dans sa chaussure et qui va révéler ce qui peut apparaître comme dysfonctionnel …d’un coup, l’arrivée de cette femme dans sa vie perturbe quelque chose qui va lui permettre en fait d’opérer une transformation et de rencontrer un bonheur plus ample. Je suis dans un jeu réaliste d’une manière générale ; c’est inconfortable pour moi parce que je ne sais pas faire autrement que d’être dans la réalité ; pendant le tournage j’étais dans un état de sidération : qu’est-ce qu’on est en train de faire ? Mais j’avais une grande confiance en Erwan et je me suis abandonné…mais je ne savais pas ce que je faisais vraiment, donc j’ai un peu « pas fait exprès » et puis j’avais autour de moi une bande de comédiens formidables, j’avais juste à les regarder…Il y a des films qui se préparent beaucoup, là j’ai travaillé sur le texte, avec un grand plaisir à dire ses mots, j’ai senti le danger, je me suis dit : allons-y » Swann Arlaud
« Fanny Ardant dans le film, elle regarde tellement intensément, elle est tellement dans un silence qui en dit long…Je suis très fier d’avoir participé à ce film, parce que quand même les premiers films qui avancent comme ça, c’est vraiment toujours un vertige pour les acteurs, parce qu’on a la responsabilité d’épouser un univers qui est génial dans la mesure où il s’autogénéré parce qu’il est nouveau, la sensation que j’ai eue au tournage est très différente du film ; je ne savais pas du tout où j’allais, mais j’avais des partenaires magnifiques, et le résultat, le film est tellement généreux, plein, audacieux… » Nicolas Maury
« Souvent au cinéma on a des fonctions, et là les fonctions étaient des personnes avant tout, on oubliait totalement de faire le gendarme ; c’est très rare en tant qu’acteur de recevoir des films où il y a autant d’imagination, de possibilités, d’inconnues… on ne vient pas en tant que comédien faire sa scène ou jouer sa fonction, on vient essayer des choses ; ça paraît élémentaire, mais c’est tellement rare, c’est parce qu’il y a un auteur derrière et ça, c’est formidable ! » Alexandre Steiger
Avec, la mère Thérèse Perdrix : Fanny Ardant, Julien Perdrix son fils : Nicolas Maury Pierre Perdrix, son autre fils : Swann Arlaud Marion Perdrix sa petite fille : Patience Munchenbach et dans le rôle de l’intruse Juliette Webb : Maud Wyler.
Lundi 25 novembre à 20h30 au cinéma de Millau avec le club-ciné de la MJC de Millau.